Les réformes légales à connaître en 2025 pour investir dans l’immobilier

Les réformes légales à venir en 2025 dans le secteur immobilier en France marquent un tournant significatif pour les propriétaires, investisseurs et locataires. La loi Climat et Résilience, adoptée en 2022, impose de nouvelles normes en matière de performance énergétique, visant à lutter contre les passoires thermiques et à encourager la transition énergétique. Les logements classés G ne pourront plus être loués à partir de janvier 2025, et ce changement s’étendra progressivement aux classes F et E jusqu’en 2034.   Ce contexte crée des enjeux majeurs pour les acteurs du marché immobilier, notamment en termes de mise en conformité et d’évaluation des biens. Parallèlement, les obligations s’alourdissent pour les locations meublées, et des aides à la rénovation comme MaPrimeRénov’ subissent des ajustements. Cette nouvelle législation cherche à encadrer plus efficacement le marché locatif, protéger les consommateurs et garantir un avenir durable pour l’immobilier en France.

Dans cette optique, il devient crucial pour les investisseurs et les propriétaires de s’informer sur les différentes réformes qui influenceront leurs investissements. Entre l’obligation de réaliser des diagnostics de performance énergétique (DPE) et les nouvelles règles pour les meublés touristiques, les enjeux se multiplient. En outre, la fin du système Pinel et les relances de certains dispositifs comme le prêt à taux zéro redessinent le paysage de l’immobilier. Approfondissons les principales réformes à suivre pour anticiper ces changements stratégiques.

Les mesures concernant le diagnostic de performance énergétique

Le diagnostic de performance énergétique (DPE) s’impose comme la pierre angulaire des réformes à venir. À partir du 1er janvier 2025, les logements classés G seront considérés comme indécents et donc inéligibles à la location. Ce mouvement est soutenu par la volonté de réduire les logements énergivores et d’accélérer leur rénovation. La FNAIM a estimé qu’il existe actuellement plus de 500 000 logements classés G, une situation préoccupante pour de nombreux propriétaires bailleurs.

Des délais pour la mise en conformité

Les propriétaires doivent se préparer à ces changements, car la loi prévoit également que les logements en classe F doivent accomplir cette même transition d’ici 2028, suivis par ceux en classe E d’ici 2034. Cette échelonnement permet aux propriétaires de planifier leurs rénovations, mais il nécessite une anticipation sérieuse. Les changements auront un impact significatif sur le parc locatif, avec en perspective une possible diminution de l’offre, surtout pour les ménages à revenus modestes.

L’invalidation des anciens DPE

Les propriétaires doivent également prêter attention à la validité des DPE réalisés avant le 1er juillet 2021. Dans le cadre de la loi, ces DPE deviendront invalides à compter de janvier 2025. Par conséquent, un nouveau diagnostic sera nécessaire pour toute mise en vente ou location d’un bien. Cela impose une obligation de mise à jour pour les propriétaires, qui doivent être proactifs dans leur démarche de réévaluation énergétique de leur bien. La connaissance de ces délais et échéances s’avère essentielle pour éviter les mauvaises surprises.

La réforme des meublés touristiques

Le secteur des meublés de tourisme ne sera pas épargné par les nouvelles régulations. Les propriétaires souhaitant louer leur bien sur des plateformes comme Airbnb devront se soumettre à une série de règles strictes à partir de 2025. Chaque meublé de tourisme devra être déclaré et respecter des normes de performance énergétique minimales, classant tous les biens à au moins la classe E.

Réglementation des locations saisonnières

Les communes auront également davantage de pouvoir pour réguler les locations touristiques. Les propriétaires devront informer leur syndic, qui gérera les déclarations en assemblée générale. Les restrictions se durciront et les municipalités pourront limiter la durée de location à 90 jours annuels. Cela limite les abus potentiels et tente de rétablir l’équilibre sur le marché locatif traditionnel.

Amendes et sanctions augmentées

Des sanctions sévères sont également introduites pour les propriétaires qui enfreindraient ces réglementations, avec des amendes pouvant atteindre 15 000 euros pour non-respect des nouvelles obligations. Cette augmentation vise à respecter la réglementation tout en protégeant l’accès au logement pour les résidents. Les professionnels de l’immobilier doivent donc être particulièrement attentifs aux changements de législation autour des locations de courte durée.

Les nouvelles obligations de rénovation

Les obligations de rénovation s’étendent aux copropriétés ainsi qu’aux biens individuels. À partir de 2025, les syndicats de copropriété, en particulier ceux comptant jusqu’à 50 lots, doivent établir un plan pluriannuel de travaux (PPT). Ce plan est nécessaire pour organiser les travaux de maintenance et d’amélioration sur les bâtiments afin de garantir leur pérennité.

Le plan pluriannuel de travaux

Ce document permet de préparer et de budgéter des travaux importants, ce qui assure un meilleur entretien du bâtiment. En pratique, cela signifie que les revenus des charges de copropriété devront être mieux gérés et que des déficits de financement doivent être anticipés dans les projets à long terme. En intégrant ce PPT, les copropriétés se donnent les moyens d’une gestion responsable et structurée.

Copropriétés et DPE collectif

Pour les copropriétés de plus de 200 lots, un Diagnostic de Performance Énergétique (DPE) collectif est requis. Cela contribue à établir un panorama énergétique des bâtiments et découle d’une volonté de faire face à des enjeux environnementaux de plus en plus pressants. Ce DPE collectif fournit une vision claire sur la performance énergétique globale, et doit être annexé aux actes de vente des logements dans la copropriété.

Les dispositifs d’aide et le financement

Les aides à la rénovation connaissent également des changements cruciaux. MaPrimeRénov’ continuera de soutenir financièrement les propriétaires qui entreprennent des travaux de rénovation, mais sous des conditions ajustées. En 2025, cette aide sera élargie à certaines catégories de logements, et les subventions pour les équipements spécifiques baisseront. Les propriétaires devront donc planifier leurs travaux en fonction de ces nouvelles conditions.

Le prêt à taux zéro élargi

Le prêt à taux zéro (PTZ) reviendra dans une forme élargie, permettant aux jeunes ménages d’accéder plus facilement à la propriété, surtout dans les zones où l’offre est limitée. Cependant, ces changements doivent être scrupuleusement résumés car les conditions d’éligibilité seront précisées. Les acheteurs potentiels doivent comprendre l’impact de ces ajustements dans leurs projets d’investissement.

Suppression des abattements

Enfin, la suppression des abattements pour durée de détention dans le calcul des plus-values immobilières est introduite dans le projet de loi de finances. Cela pourrait influencer les stratégies des investisseurs, car il leur faudra très prochainement adapter leurs attentes en matière de rendement. Une loi rectificative devrait clarifier ces nouvelles mesures.

 

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